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A savoir : Excellent état d'origine.
Excalibur série V
Pour un enfant avide de connaissances, le nom d’‘’Excalibur’’ représente la légendaire et invincible épée du roi Arthur, seigneur breton du V ème siècle qui repoussa l’envahisseur germain. Pour les tourangeaux un peu plus âgés, le même nom est synonyme d’une boite de nuit du centre historique de Tours. Pour les amateurs de curiosités automobiles, il s’agit d’une marque atypique et peu connue, souvent confondue par les novices avec Mercedes. Et pour cause… L’aspect de la première série de la marque se rapprochait de celui des Mercedes-Benz SSK des années 20. Son créateur, Brooks Stevens créa le premier exemplaire en s’inspirant d’une vraie SSK qui était dans son atelier. C’est le seul point commun reliant la voiture à Mercedes. Au début de l’histoire, Brooks Stevens, designer reconnu, fut mandaté par Studebaker pour concevoir une auto originale. Le châssis et la mécanique furent empruntés à cette marque. Le résultat de cette Studebaker copiant une carrosserie de Mercedes fut baptisé Mercebaker. La présentation prévue au salon de New-York de 1964 fut annulée. Studebaker jugea que le style de la voiture était ringard et qu’il fallait se tourner vers le modernisme. Persévérant et confiant dans son projet, Brooks Stevens paya de sa poche un petit stand et y présenta sa nouveauté au public sous l’appellation trouvée à la hâte d’’’Excalibur’’. Il se servit de cette épée légendaire comme logo et l’apposa comme insigne sur le bouchon du radiateur. Ce fut un succès. Douze voitures furent commandées. Brooks Stevens associa ses fils à son projet et acheta à Studebacker quatre cents châssis lui permettant de produire son Excalibur jusqu’en 1970. Un moteur de Chevrolet de 300 ch fut installé permettant de fulgurantes accélérations. La tenue de route était en revanche approximative. Mais la clientèle recherchait la rareté, le luxe et l’originalité avant tout. En 1972 sortit une deuxième série montée sur un nouveau châssis et motorisée par un 250 ch GM qui fut produite jusqu’en 1975. Brooks Stevens souhaita développer sa firme et augmenta la production lors du lancement de la troisième série. 369 exemplaires furent produits en 1979. Cela était au-dessus des possibilités de l’atelier et la qualité s’en ressentit écartant une clientèle exigeante. Il tenta de corriger le tir en sortant une série IV au look d’une Mercedes 540 K et motorisée par un 305 ch. Puis, il présenta une cinquième série, une espèce d’aboutissement doté de nouveaux sièges électriques et d’un hard-top. Cependant, la mode passée, la clientèle se lassa et son tarif exorbitant de plus de 80000 dollars la disqualifia. Pour vendre, Brooks Stevens pris la décision de brader. Ce fut un fiasco car il vendit à perte sans développer son volume qui s’éleva à 37 ventes en 86. Ce fut la faillite et la fin de la firme.
L’aventure de cette marque est passionnante. Elle souligne la ténacité d’un homme qui crut en son projet fou, ce qui est déjà une part de réussite. Cette voiture était tout simplement une grosse américaine dotée d’un gros V8 déguisée en pseudo Mercedes des années 20. L’illusion est amusante. Aujourd’hui, cette auto est totalement décalée. C’est ce qui fait son charme. On se souvient de Georges Descrières et de Nicole Calfan jouant les détectives, emmitouflés dans d’épais manteaux de fourrure dans la série ‘’Sam et Sally’’ au volant d’une Excalibur. Cela est effectivement incroyable de rouler dans ce puissant cabriolet au capot sans fin qui semble ne pas avoir d’époque. Cela peut être amusant de l’ajouter dans une collection aux côtes d’autos très sérieuses et conventionnelles.
Le modèle proposé.
Le modèle présenté est une Excalibur Phaeton série V. Elle a été immatriculée aux Etats-Unis en 1986. Par conséquent, elle fait partie des 37 dernières voitures livrées. Elle correspond à l’aboutissement de cette gamme. C’est la mieux équipée de toutes. Les sièges ont une forme plus enveloppante et sont à réglages électriques. Les cuirs sont de très belle qualité et des boiseries garnissent les marchepieds. De série, cette version est équipée d’un hard-top en fibres. Ce cabriolet Phaeton est configuré en quatre places. Il n’a connu que deux propriétaires et se trouve en parfait état. Sa condition nous laisse supposer que le kilométrage de 16500 Miles inscrit au compteur est bien celui d’origine. Son fonctionnement est parfait et sa conduite amusante et hors du temps. Elle est livrée révisée et garantie 12 mois.
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