Options : Velours, climatisation, radio.
A savoir : Très bon état.
MERCEDES 450 SEL 6.9
Jusqu’en 1972, la série S était représentée par les gammes W108 et W109. La 300 SEL 6.3 représentait le haut de gamme de cette série. Son puissant V8 de 250 ch couplé à une boite automatique à quatre rapports lui conférait des performances hors du commun pour l’époque. Sa suspension pneumatique et sa luxueuse finition garantissaient à ses passagers de voyager confortablement dans une ambiance ouatée. En 1972 fut présentée la nouvelle classe S, la W116. Esthétiquement, elle tranchait avec son ainée par des formes plus angulaires. Ses nouveaux trains roulants la rendaient plus efficace sur l’asphalte. Cette berline était quasi-parfaite. La remplaçante de la 6.3 dut attendre avant d’être commercialisée. La crise pétrolière de 1973 en était la raison. Présentée en mars 1974 au salon de Genève, elle ne fut disponible à la vente qu’en 1975. Le constructeur préféra attendre que la situation se tasse. Cette auto était destinée à une clientèle impactée par la crise qui réclamait également un peu de temps pour reconstituer leurs moyens financiers. Car le modèle-phare de Mercedes, nommé 450 SEL 6.9 était vendu au prix fort. Cela semblait mérité puisqu’en 1975, il fut élu par la presse comme meilleure voiture du monde. Ses lignes en imposaient et les chromes soulignaient la beauté de l’auto sans la rendre ostentatoire. D’apparence sage et bourgeoise, sa mécanique la transformait en bête féroce. La presse de l’époque la qualifiait de ‘’berline aux performances de Porsche’’. Le compartiment moteur contenait un imposant 6.9 qui n’était autre que le 6.3 de son ainée avec un peu plus d’embonpoint. Alimenté par une injection mécanique, il produisait 286 ch et fournissait un couple gigantesque de 594 Nm qui faisait oublier les cotes. Sa souplesse et sa puissance offraient des performances de haut vol. Les 100 km/h étaient abattus en 7,4 s et la vitesse de pointe officielle dépassait les 225 km/h. Des journalistes la chronométrèrent à 235 km/h ! Les dépassements n’étaient qu’une formalité. Grâce à sa suspension hydropneumatique, l’assiette était conservée en toutes circonstances. La voiture ne se cabrait pas à l’accélération et ne plongeait pas au freinage. Ces éléments conservaient un confort optimum et offraient une tenue de route impressionnante à cette monture de presque deux tonnes. La finition était exemplaire. Tout avait été pensé pour que ce mariage entre luxe et efficacité soit réussi. Et c’était le cas. Toutes les commandes étaient cohérentes. Le confort, le silence et les prestations générales étaient à la hauteur du prestige promis par le constructeur. L’équipement était sobre mais complet. La boite automatique d’une souplesse exemplaire, le régulateur de vitesse, la climatisation, quatre vitres électriques et le verrouillage centralisé faisaient partie de l’équipement de série. Au choix, les sièges étaient revêtus d’un velours moelleux ou d’un cuir de grande qualité. Cette voiture était probablement une des plus belles berlines et une des plus efficaces au monde. Elle était très prisée des hommes d’affaires pressés, des pilotes de courses et des stars du show-biz. Claude François en posséda une des premières. Il racontera, après l’attentat dont il fut victime le 25 juin 1977 que cette 6.9 qu’il conduisait lui-même, grâce à sa puissance et ses qualités routières, lui sauva la vie en lui permettant de s’extirper du traquenard tendu. En aout 1976, le cinéaste Claude Lelouch traversera Paris, du bas de l’avenue Foch jusqu’à Montmartre avec des pointes à plus de 200 km/h au volant d’une 6.9, une caméra fixée sur le parechoc avant. Seule cette voiture pouvait permettre un tournage avec de telles performances en conservant la stabilité de la caméra grâce à sa suspension hydraulique. Au montage, un bruit rageur d’une mécanique de Ferrari vint se greffer sur la bande son pour rajouter du piment à la scène. Tout cela pour honorer un rendez-vous galant…Les temps ont changé… Les 6.9, d’une fiabilité et d’une robustesse à toute épreuve ont été produites à 7380 exemplaires dans le monde. Beaucoup d’exemplaires, poussés à bout par des propriétaires peu scrupuleux ne font plus partie de ce dernier. La rouille a également œuvré en grignotant les dessous de certaines. D’autres ont parcouru des kilométrages inavouables. Aujourd’hui, on a peu l’occasion de se retourner sur un bel exemplaire d’origine ayant peu roulé.
Le modèle présenté
Le modèle présenté a été livré en Allemagne en 1976. Il a été commandé en livrée grise avec un intérieur en velours bleu. Cette combinaison de couleurs était un grand classique de l’époque. Le kilométrage de 135 000 kilomètres inscrit au compteur n’est pas vérifiable et par conséquent non garanti. En revanche, la voiture a été parfaitement entretenue et fonctionne merveilleusement. La suspension, les pneumatiques et le freinage sont récents. Cela permet à cette auto d’être utilisée dans les meilleures conditions. Son état général et de présentation sont très bons. Il n’y a plus beaucoup de 6.9 de disponibles sur le marché , saines et ne nécessitant pas de frais particulier. C’est le cas de cet exemplaire, qui, à un tarif très abordable ravira l’amateur de ce modèle. Une garantie de 12 mois accompagne sa vente.
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